Les séances de kiné
- La Plexusienne
- 12 déc. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 mai
Il y a quelques temps, je vous parlais des séances de kiné et de leurs intensités. Je voulais me filmer avant et après les séances, documenter par l’image.
Mais personnellement, quand je sors d’une séance de kiné, je ne pense plus à ça.
Si la séance s’est bien passée, je profite de mon état d’esprit pour faire du sport.
Si la séance s’est mal passée, je rentre en pleurant, et je ne pense vraiment pas à me filmer.
Qui pense à ça dans ce genre de moment ? Et puis, à quoi ça sert ?
Lors d’une séance de kiné, tu n’as pas d’autre choix que d’être là. Tu ne peux pas fuir ta séance, tu ne peux pas rêver pendant ta séance. Elle peut parfois s’apparenter à une vraie torture parce que tu dois rester concentré le plus longtemps possible. Tu pousses ton corps à sa limite. Les athlètes de haut niveau n’ont qu’à bien se tenir.
Et pourtant j’y vais sans appréhension, notamment parce que je m’entends très bien avec ma kiné, et également parce que ces séances me font du bien.
Sans elles mon corps vieillit trop vite, il s’ankylose, mes douleurs reviennent. Et qui dit douleurs dit (pour ma part) impossibilité de continuer mes activités physiques, ce qui entraîne un mal-être profond. Le chat qui se mord la queue, quoi.
Les séances de kiné, c’est prendre soin de soi.
Ce n’est pas comme ça qu’on le voit en règle générale.
Pourquoi ? Parce qu’on ne nous apprend pas à prendre soin de nous.
Attention : on nous apprend à être coiffé, à avoir des fesses rebondies, une poitrine ou des pectoraux fermes. On nous apprend à avoir la carrière, la maison.
Mais on ne nous apprend pas à prendre soin de nous, de ce qu’il y a à l’intérieur de nous. En dedans.
Et le fait que la vie nous oblige à prendre soin de nous n’est pas perçu comme un cadeau. Au contraire, cela est perçu comme un fardeau.
Et ça, c’est grâce au monde médical infantilisant, au Téléthon validiste, à la société capitaliste et à ce monde patriarcal.
« Tu n’es bon qu’à être beau et à produire ».
Du reste surtout, tu dois absolument guérir.
Mais guérir de quoi ?
Je ne vais pas chez le kiné pour guérir. J’y vais pour vivre.
Et toi, tu ressens quoi pendant tes séances de kiné ?
La Plexusienne
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