Le burn-out Kiné

Il arrive un moment où je n’en peux plus.

Cela fait des années que je vais à trois séances de kiné par semaine.

Je ne sais pas si vous vous rendez compte de la charge que c’est.

Imaginez, vous avez pu retrouver un travail 35 h/semaine (le pied, vous êtes en méga veine). Un 8h30-17h. RDV kiné à 17 h 30.

En général, un kiné a 15 à 30 minutes de retard le soir, pour 30 minutes de séance. Vous sortez maximum à 18 h 30. Épuis e.

Vous rentrez chez vous, et si vous avez de la chance toujours, votre kiné est à moins de 30 minutes de votre domicile. Vous êtes en train d’ouvrir votre porte d’entrée au plus tard à 19 h.

Il faut encore s’occuper du chien/enfant/repas/douche/ménage, peu importe, mais il y a quelques choses à faire.

Vous mangez à 20 h 30. Vous vous couchez à 22 h 30, extinction des feux à 23 h.

Et le lendemain, c’est réveil à 6 h parce que vous devez faire vos étirements, sinon votre corps ne tient pas la journée.

Personnellement, je refuse de mettre mes activités physiques de côté pour me reposer.

Donc il me reste seulement le lundi soir de libre en semaine. Tous les autres soirs, j’ai soit kiné, soit un sport.

Et, à un moment, je fais un burn-out kiné.

Je n’en peux plus. Je veux juste rentrer chez moi et qu’on me foute la paix.

J’ai cette colère qui monte, ce sentiment d’injustice. Pourquoi moi  ? Pourquoi est-ce que c’est moi qui subis les conséquences des comportements des autres  ?

C’est moi qui vis avec un handicap. C’est moi qui dois baisser mon temps de travail parce que je ne peux plus suivre le rythme. C’est moi qui suis suivi par un psychologue.

C’est moi qui perds de l’argent à prendre soin de ma santé pour pouvoir continuer à vivre normalement.

Je suis tellement en colère, alors je fais un rejet. Un burn-out kiné, parce que c’est ma seule « prise », c’est la dernière chose que je peux « contrôler » dans ce tourbillon qu’est ma vie depuis cet accident.

La plexusienne