L'anecdote de la salle de sport

Suite à mon a accident, j'ai pris 25 KG, bim je vous mets dans le jus direct.

Et oui entre les anti-douleurs et le fait que je n'avais plus aucune activité physique il n'a pas fallu plus de deux ans pour faire ce constat.

Voilà quatre ans, maintenant, que j'ai décidé d'arrêter les médicaments et de reprendre des activités physiques et évidemment, je suis passée par la salle de sport, enfin plusieurs. Et je peux vous dire que les réflexions sont allées bon train.

De manière générale, je ne peux pas dire que j'ai été agressée à chaque fois, non.

Et ici, je ne blâmerai pas les coachs, car iels ont toujours été bienveillant/te (s) et à l'écoute.

Ici, je vais parler de l'anecdote de la salle de sport.

Au tout début de ma reprise sportive (intense cross fit oblige) j'ai engagé une coach avec qui tout s'est super bien passée, ce qui m'a permis de prendre confiance en moi et de m'inscrire à des cours spécialisés type pilates, fitness.

Ici aussi, aucun problème. J'ai donc décidé de m'aventurer dans une chaîne de salle de sport ultra connue, et là par contre... Je crois que je n'ai jamais été autant agressée.

Je n'utilisais pas les machines, par peur du regard des autres. Je suis plutôt reconnaissable avec mon attelle donc je n'ai pas envie qu'on me regarde du coin de l'œil en mode "tiens comment elle fait ça ?", non.

J'avoue ne désirer que la paix et la solitude quand je fais du sport.

J'allais donc au cours de hit, au cours de pump, au cours de step etc.

Au début, les gens vous regardent, c'est normal, certains vont vouloir vous aider, ça soit vous êtes ok soit vous ne l'êtes pas.

Et puis après certains, alors évidemment pas ceux qui vous aident et qui vous sourient, non, ceux qui vous regardent du coin de l'œil, c'est ceux-là qui viennent vous voir en vous tutoyant et qui vous demande :

"Tu as le bras cassé ?"

"Pourquoi tu viens si tu ne peux pas utiliser ton bras ?"

"À ta place franchement je serais vraiment trop mal pour venir ?"

Bon, le pire de tout, c'est que la majorité des critiques venaient de femmes... Merci le girl power.

Et il y a eu cette fois, cette fameuse fois, l'anecdote donc : j'allais au cours de hit du vendredi soir et pour la première fois avec une copine, histoire de bien se marrer (tu parle). On est arrivé en avance dans la salle de cours. Et là un groupe de quoi, cinq/six personnes est arrivé, je connaissais les têtes. Ces personnes se sont approchées de ma copine et moi et ont commencé à s'adresser en moi en disant :

"Nan, mais ce cours-là, on l'a fait hier et crois moi, tu ne vas pas y arriver ?"

"C'est clair, ce n'est pas fait pour toi ?"

(ajoutez des rires mesquins à ces phrases)

Ma copine est très vite intervenue quand elle s'est rendu compte que j'étais littéralement à terre en train de me faire laminer et que le coup dans l'estomac (l'ego ici) m'avait fait tellement mal que je n'arrivais plus à respirer et à me défendre.

Elle leur a dit de se calmer et qu'on verrait bien comment se déroule le cours.

Il y avait un seul gars dans ce groupe de personnes et il a dit :

"Tu sais, il y a un concours de celui qui fera la chaise le plus longtemps, tu devrais y aller, c'est sûrement la seule chose que tu es capable de faire" (rire éloquent des femmes autour).

Ce monsieur n'a pas pu finir le cours de hit trop intense, il est parti vomir.

Quant à moi, je suis arrivée seconde au classement des meilleurs temps de ce putain de cours de hit.

À bon entendeur.

La Plexusienne